Le nouvel album de Nasheet Waits Equality "Between nothingness and infinity" est enfin sorti !
A 45 ans, ce batteur parmi les plus influents du jazz actuel s’inscrit dans l’évolution d’un jeu de batterie plein, subtil, fougueux, bien en dehors des codes d’accompagnement traditionnels. Un usage complexe de la polyrythmie qui ouvre la voie à une expression plus libre et authentique. Une démarche que l’on retrouve sur Between Nothingness And Infinity, le premier véritable album de son quartet Equality, aux côtés de Darius Jones (saxophone), Mark Helias (contrebasse) et Aruan Ortiz (piano).
L'album est disponible en CD Digipak via Le Disquaire.com ou en version numérique sur de nombreuses plateformes fournies par IDOL.
Tout le monde s'accorde déjà à lui faire des éloges ! Pour preuve, cette chronique dithyrambique de DJAM (que nous remercions au passage) :
IMMANQUABLE!
Nasheet Waits Equality, Between Nothingness and Infinity (Laborie Jazz)
Face à un disque pareil, on voit difficilement comment on peut se permettre d'émettre une quelconque critique sur un travail d'orfèvre comme celui-ci. Amateur de Nasheet Waits sans avoir toutefois creusé en profondeur sa discographie, fan de la dernière heure de l'une des coqueluches du jazz actuel, c'est en qualité d'auditeur moyen que je me retrouve face à ce « Between Nothingness and Infinity ».
Je me retrouve donc face à cet album que j'écoute d'une traite sans jamais décrocher. Plus grave encore, je l'écoute une deuxième fois à la suite en ne décrochant toujours pas. C'est pour moi la même sensation qu'en découvrant l'album « A Love Supreme » de John Coltrane - souhaitons-lui la même postérité, bien évidemment - cette sensation d'être scotché devant ses enceintes avec le besoin impérieux de ne pas se déconcentrer, au risque de briser cet instant hors du temps.
J'en suis maintenant à ma trentième écoute de l'album entier en un mois – une par jour, coïncidence ? Je ne crois pas.
De l'énergie prenante de Korean Bounce et du riff tortueux de Unity aux magnifiques harmonies du morceau-titre Between Nothingness and Infinity, on se délecte des jeux nuancés des quatre musiciens, toujours en finesse sans toutefois être en demi-teinte. Ils délivrent une musique assumée de bout en bout avec un son recherché et des compositions riches. On en oublie même qu'ils sont chacun des maîtres de leurs instruments respectifs : Ils sont avant tout des maîtres de la musique qu'ils produisent ensemble.
J'écoute l'album en ce moment même, et les mots sont bien vains face à un mastodonte pareil. Du coup, Nasheet, si tu me lis, ne m'en veux pas, je ne suis pas encore prêt à découvrir en profondeur le reste de ta discographie. Il me faudra encore une trentaine d'années pour digérer celui ci.
Courez vous le procurer, il devrait être disponible dans toutes les épiceries de France : c'est un produit de première nécessité.
Ré-écoutez l'émission Open Jazz d'Alex Dutilh
du 2 novembre 2016 sur France Musique, consacrée à Nasheet Waits Equality
Nasheet Waits Equality sera sur scène pour l'ouverture du Festival Sons d'Hiver au Kremlin-Bicêtre, le vendredi 13 janvier 2017 !