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ARTISTES

Emile Parisien

Emile Parisien

Le premier album du quartet manifestait clairement une volonté de défricher de nouveaux territoires musicaux : les courts circuits provoqués par une esthétique du collage faisaient imploser la matière thématique composée collectivement, la dépeçait de la gangue de l’éternelle structure thème – chorus – thème pour lui substituer un creuset de sensations musicales. Que faire des oripeaux de ce cadavre encore chaud ? La réponse apportée par ce second opus est limpide : oublier les influences éparses, resserrer la matière, la densifier, fondre les méandres de la musique dans une narration. Sanchator de profundis propose à ce titre un véritable space opera : dans les interstices du thème et de sa lente exposition vibrent déjà des textures dont l’intensité ne fera que croître : les percussions, le piano préparé et les tensions soutenues par l’archet à la contrebasse dessinent des galaxies inconnues, tandis que le soprano tient la barre mélodique, évitant comètes et tirs ennemis avant que le groupe n’atterrisse sur une planète étrange et apaisée…

Comme dans l’opus 34 de Schoenberg, les scènes de film proposées par le quartet ne consistent qu’en leurs musiques d’accompagnement, qui tissent leur propre réseau d’images, d’émotions et surtout de sensations. Mélancolie, mysticisme, énergie, avec le Requiem Titanium : une progression dramatique lie l’ostinato, le requiem et les pêches en un crescendo que vient clore une explosion furieuse. Le point de suture entre l’écriture, qui impose une couleur, une esthétique, et le feu libérateur de l’improvisation, sait tour à tour créer des fractures ou se faire invisible, comme dans le Bel à l’agonie, prélude du troisième acte de Tristan et Isolde, seule matière « empruntée » de l’album. Une fantasia de timbres tour à tour chatoyants, dissonants, inquiétants, sillonne des chemins de traverse qui préfigurent l’éclosion des thèmes massifs et tragiques de Wagner, et les pare d’une magie inédite. La tonalité relativement sombre et inquiète de l’album n’empêche pas pour autant le quartet de se munir d’une dose d’humour à bout portant. Darwin à la montagne se paie ainsi le luxe de juxtaposer, en moins de cinq minutes, improvisation déstructurée, fureur free et swing « presque » old school. Car leurs collages ont parfois l’insolence du pop-art. Sopalynx ressemble à une suite de figures abstraites : la première partie, ludique et hirsute, orchestre un jeu de réponses musicales à la mise en place impeccable, avant que les métastases de l’expressionnisme ne viennent ronger l’accalmie trompeuse de l’obligé, et ne tirent le morceau vers une transe hallucinée. Le titre de l’album a valeur de manifeste. Novatrice et alerte, intense et lyrique, sachant manier l’absurde et la parodie pour désamorcer l’outrance des effets, la musique, déjà aboutie, du quartet, est aussi riche de toutes les perspectives qu’elle ouvre à corps perdu.

Le quartet d’Emile Parisien est certainement l’une des formations émergentes les plus excitantes du moment.

Depuis 2004, ces jeunes musiciens étonnent par leur fougue et leur maturité. Leurs prestations remarquées lors d’importants festivals (Marciac, Toulouse, Bayonne, Limoges, Châteauvallon…) et dans différents clubs parisiens (Duc des Lombards, Sunset, La Fontaine…) ont suscité l’intérêt du public comme de la critique, conquis par la complicité, l’engagement et l’énergie dont ils font preuve sur scène.

« Avec eux, l’originalité ne se pare pas d’artifice, ni de bluff, mais surgit d’une exploration intense d’univers musicaux qui nous sont familiers: ceux de Coltrane et de Wayne Shorter, bien sûr, mais aussi ceux d’Hector Berlioz, d’Igor Stravinski ou d’Arnold Schoenberg. Si la relecture de cet héritage musical se révèle aussi passionnante, c’est d’abord par le sens de l’implication et la rigueur artistique inconditionnelle qui animent ces quatre musiciens. Chaque note, chaque mesure, est exécutée avec la force d’expression de ceux qui brûlent de nous transmettre la foi qui les anime. Ces instrumentistes parlent d’une seule voix, et jamais leur virtuosité de soliste, qui est pourtant époustouflante, ne vient distraire l’auditeur du cours émotionnel de compositions pour la plupart collectives. »
Damien Bertrand.

 

www.emileparisienquartet.com

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